Validé
Nom : Gespenst
Prénom : Se fait appeller Nebel
Date de naissance : 21 Décembre 1990
Sexe : Féminin
Description physique : Assez grande pour son âge : 1m72 ; mince, voire squelettique ; albinos, donc longs cheveux blancs ainsi que les sourcils et les yeux rouges ; tous ses vêtements sont en cuir : la journée, porte constament un chapeau de cuir sur la tête pour se protéger du soleil et dissimuler ses cheveux, des cuissardes brunes qui lui remontent jusqu'à mi-cuisse, un pantalon crème (blanc à l'origine, c'est pour vous dire ...) rentré dans les cuissardes, une ceinture très serrée (elle est tellement mince que son pantalon a du mal à tenir sur ses hanches) dont le médaillon représente un poignard, un top assez long de la même couleur que son pantalon, des mitaines de cuirs qui recouvrent tout son avant-bras, excepté l'intérieur, ce qui laisse apparaître d'étranges sigles tatoués sur sa peau et qui remontent jusqu'à ses épaules et qui semblent continuer dans son dos. Elle porte un long manteau usé de cuir brun, dont les manches un peu trop longues lui permettent de garder sa dague dans sa main en permanence (ses deux pistolets sont accrochés dans son dos). Tous ses habits sont renforcés par une matière créée à base de fils d'argent ; elle garde toujours, nouée autour de son cou, une écharpe créée totalement avec ces fils.
Caste : Humaine
Groupe d'appartenance : Millénium
Supérieur hiérarchique : Le Major
Armes : Deux Raging Bull Taurus dont les munitions sont en argent bénit, une petite dague également en argent bénit et sa "magie".
Lieu de résidence : Nulle part jusqu'à ce qu'elle intègre Millénium
Signe particulier : Ses yeux rouges et ses cheveux blancs.
Traits de caractère : Solitaire, froide, discrète au point de savoir se faire oublier, mélancolique parfois ; relativement méprisante envers ceux qui l'accostent.
Défauts : Tue comme elle l'entend, parfois sans réfléchir ; a une fâcheuse tendance à vouloir tout faire elle-même et à négocier sur le travail qui lui est assigné.
Qualités : Réalise toujours le travail qu'on lui donne à la perfection, capable de réfléchir calmement et rapidement dans des situations complexes ou délicates.
Votre pire problème : En général ils meurent, donc aucun.
Votre but dans la vie : Pas de but particulier
Aime : Marcher dans la rue la tête baissée en pensant à autre chose, tirer dans les vampires et les loups-garous (pratique, ça se régénère ...), la nuit.
Aime pas : Le jour (un albinos, c'est sensible à la lumière !), les directives un peu trop ... directes, les gens un peu trop curieux quant à son passé.
Hobbies hors mission : S'asseoir quelque part où elle peut regarder les gens passer toute la journée, se promener dans les rues désertes la nuit, faire sauter la tête de ceux qui lui cherchent problèmes.
Une petite touche pour quelqu'un de votre groupe ? Versteht nicht ...
Biographie :
Ceci est l'histoire d'une petite fille dont le nom est devenu son reflet.
Née peu avant minuit un soir de nouvelle lune, elle fut abandonnée très tôt par ses parents, qui ne prirent pas la peine de la nommer, persuadés d'avoir donné le jour à un monstre aux yeux de sang. Elle ne tenait de ses géniteurs que son nom de famille. Elle fut recueillit et élevée dans un orphelinat de Berlin, certes miteux, mais dans lequel régnait une atmosphère de bonne entente et d'entraide, à tel point que la petite fille vivait dans une innocence et une félicité que peu d'orphelins connaissent. Il y avait, bien sûr, quelques personnes pour parler d'elle lorsqu'elle n'était pas là, des gens pour dire qu'elle avait l'allure d'un monstre. Il y avait aussi des gens pour dire que, si elle en avait l'allure, elle n'en avait certainement pas l'esprit et qu'il n'y avait aucune raison de s'en méfiier ou de la rejeter. Malgré tout, bien qu'elle ait des amis, la petite fille se sentait terriblement seule. Elle avait tant conscience de sa différence, que cela l'empêchait de s'ouvrir complètement aux autres, bien qu'elle n'ait rien à cacher et rien à se rappeller d'autre que sa vie à l'orphelinat. Elle ne disait rien de ses émotions, de ses impressions lorsqu'elle voyait dans le miroir brisé de sa chambre le reflet de ses pupilles rouges et la blancheur fantômatique de ses cheveux, ainsi que la pâleur de sa peau ; elle ne disait rien et continuait à sourire, malgré son air profondément triste que l'on surprenait parfois sur son visage. La vie suvait son cours et la petite fille grandissait, restant à l'orphelinat car, elle en avait conscience, personne ne voulait adpoter un enfant qui avait le visage d'un monstre. Elle n'en souffrait que d'avantage, mais continuait toujours à sourire. Il le fallait. Elle avait, après plusieurs années, fini par croire qu'elle risquait réellement d'apporter le malheur sur ceux qui s'appitoyaient sur son sort. Au fur et à mesure qu'elle grandissait, elle songeait de plus en plus à devenir une vraie "Gespenst", un vrai fantôme. Mais elle n'eut pas le temps de réaliser cette ambition. Une nuit, des gens pénétrèrent dans l'orphelinat et tuèrent ou violèrent tous ceux qu'ils trouvaient. Un des adultes survivants au carnage se précipita dans les étages supérieurs, pour protéger les enfants qui dormaient encore. Il était, pour cela, armé d'une simple dague qu'un homme lui avait un jour offert. "Contre les monstres", lui avait-il dit. Lorsqu'il l'avait montré à la petite fille, celle-ci s'était reculée. "Je doit donc en avoir peur, puisque je suis l'un d'eux." avait-elle répondu. Et maintenant, l'homme était là, la protégeant, ainsi que d'autres enfants, de cette dague qui ne lui serait d'aucune utilité, car les monstres auxquels il avait à faire n'étaient pas de ceux qui craignent l'argent. Les hommes l'abattirent sans trop de mal, et pour le punir d'avoir voulut leur résister, frappèrent le corps étendu. La dague d'argent décolla de sa main et glissa sur le sol en bois, avant d'atterrir près de la petite fille. Cette dernière regardait l'arme avec horreur, et se plaqua contre le mur. Après avoir terminé leur macabre manège, les hommes se mirent en devoir de faire souffir les enfants, autant qu'il était possible de le faire sans qu'ils en meurent. La petite fille, du fond de la salle, regardait, terrifiée, toutes les atrocités qui se déroulaient sous ses yeux. Et ceux qui voulaient s'enfuir étaient immédiatement abattus. Les quelques survivants tentèrent de se cacher dans le fond de la salle, espérants qu'ils seraient épargnés. Il n'en était rien, et malheureusement il se rendait bien vite compte de la futilité de cette fuite désepérée. Alors, un des hommes tourna son regard vers la petite fille et une expression étrange se peignit sur son visage. Du dégoût. La peur qu'elle avait ressentit s'évanouit en un instant, remplacée par une colère froide. On pouvait la traiter de monstre, la rejeter, la craindre, mais jamais on n'avait le droit de prendre cette expression quand on la regardait dans les yeux. Jamais. Son regard changea immédiatement. Du regard paniqué de l'innocente petite fille, il ne resta plus rien. Ses yeux s'étirèrent de mépris et ses pupilles rouges brillèrent de colère. Toutes les peines qu'elle avait ressentit le long de sa vie, tous les sentiments qu'elle avait caché, elle les rassembla et les transforma en une haine profonde, froide et inébranlable. Lentement, elle se leva, ramassa la dague posée à ses pieds et s'avança, calmement, vers celui qui l'avait regardé avec tant de dégoût. Celui-ci fut surpris de ce geste, au point qu'il en oublia de tirer, bien qu'elle se rapprochât toujours de lui. Mal lui en prit : la dague d'argent finit dans son coeur. Avec un sourire profondément cruel, elle repoussa le cadavre et s'agenouilla pour récupérer le pistolet qui était tombé de la main du corps. Elle l'utilisa pour tuer le deuxième homme, mort avant d'avoir entièrement réalisé le changement de situation qui venait de s'effectuer. Considérant les cadavres avec une joie contenue, un léger bruit vint troubler le silence de la pièce. Un "ploc" sonore contre les lattes de bois. Surprise, la fille baissa les yeux, mais ne vit que la dague sanglante qu'elle tenait dans sa main. Elle la leva devant ses yeux, et à la lueur de la lune, la lame d'argent accrocha son regard. Elle vit avec stupéfaction que le reflet de ses yeux étaient de la même couleur que le sang qui coulait lentement sur le sol. C'est à ce moment-là qu'elle dû perdre la raison. Elle ramassa l'arme du second homme et l'accrocha à sa ceinture, de même que l'autre pistolet et la dague toujours trempée de sang. Puis elle sortit, sans un regard en arrière. Elle marcha longtemps, mais ce n'est qu'une fois loin de l'orphelinat qu'elle réalisa qu'elle n'avait nulle part où aller. Avisant une église proche, elle décida de s'y réfugier, le temps d'une nuit. Entrant dans le bâtiment, elle fut subjugée par la beauté des draperies et des vitraux. Subjugée ... et écoeurée ; elle qui n'avait vécu que dans la misère, se trouvait placée devant des richesses qui lui faisaient mal aux yeux. S'avançant aussi silencieusement que possible le long de l'allée principale, elle avisa l'autel illuminé. Et cet autel était recouvert d'un voile brodé dans une matière qu'elle connaissait bien, depuis qu'elle avait tué avec. La lumière de la lune perçant à travers un vitrail se répercutait sur une très longue pièce de tissu, entièrement de fils d'argent cousue. La fille atteint l'autel, saisit le tissu dans ses mains. Elle prit la dague dans son autre main et, sur toute la longueur, trancha l'étoffe en deux. Elle en prit une partie et la noua autour de son cou : les nuits sont fraîches dans les rues. Elle regarda l'autre moitié pensivement ; puis elle haussa les épaules et fourra le tissu dans sa poche, persuadée que cela lui servirait sans doute un jour. Avant de sortir du bâtiment, elle remarque, incrusté dans le bur, une cuvette où reposait un fond d'eau bénite. Ayant lu bien des légendes concernant des monstres de la nuit craignant le pouvoir de Dieu, la fille vida les réservoirs des pistolets dans l'eau et y plongea également la lame de sa dague, afin de la laver du sang qui la souillait. Elle récupéra les balles, rechargea les pistolets et sortit de l'église. Au dehors, pas une lumière ne brillait à part celle de la lune ; aucun être vivant n'était dehors excepté elle. Alors seulement, elle remarqua le lourd brouillard qui s'était infiltré dans les rues de la ville. Cette fumée surgit de nulle part l'envoûta immédiatement. Elle représentait ce qu'elle avait tant voulut être autrefois : un fantôme, un être évanescent, quelque chose qui aurait pu justifier ces cheveux blancs et ce regard sanglant. Et elle avait enfin trouvé. Elle allait parcourir les chemins, sans but autre que de vivre au grés de ses émotions. Et tout ceux qui l'en empêcheraient ... mourraient. Ils seraient enveloppés dans le brouillard et seraient criblés de balles ou lacérés par une fine et tranchant lame d'argent. Souriant d'envie à cette idée, elle comtempla un instant la fumée illuminée par l'éclat de la lune, cet éclat qui la fascinait tant. Puis elle s'enfonça dans le brouillard ; elle voulait s'en imprégner, oublier tout ce qu'elle avait connu avant, car elle savait qu'on l'avait maintenu dans l'ignorance et l'innocence : ce qui s'était passé ce soir lui avait montré que les êtres sont bien plus cruels que cela. Elle devrait donc être plus cruelle qu'eux et oublier celle qu'elle était avant, la fille discrète qui aurait voulut devenir fantôme.
Et la petite fille sans nom devint Nebel.
(Excusez pour le ton un peu grandiloquent de la biographie ^^")
Nom : Gespenst
Prénom : Se fait appeller Nebel
Date de naissance : 21 Décembre 1990
Sexe : Féminin
Description physique : Assez grande pour son âge : 1m72 ; mince, voire squelettique ; albinos, donc longs cheveux blancs ainsi que les sourcils et les yeux rouges ; tous ses vêtements sont en cuir : la journée, porte constament un chapeau de cuir sur la tête pour se protéger du soleil et dissimuler ses cheveux, des cuissardes brunes qui lui remontent jusqu'à mi-cuisse, un pantalon crème (blanc à l'origine, c'est pour vous dire ...) rentré dans les cuissardes, une ceinture très serrée (elle est tellement mince que son pantalon a du mal à tenir sur ses hanches) dont le médaillon représente un poignard, un top assez long de la même couleur que son pantalon, des mitaines de cuirs qui recouvrent tout son avant-bras, excepté l'intérieur, ce qui laisse apparaître d'étranges sigles tatoués sur sa peau et qui remontent jusqu'à ses épaules et qui semblent continuer dans son dos. Elle porte un long manteau usé de cuir brun, dont les manches un peu trop longues lui permettent de garder sa dague dans sa main en permanence (ses deux pistolets sont accrochés dans son dos). Tous ses habits sont renforcés par une matière créée à base de fils d'argent ; elle garde toujours, nouée autour de son cou, une écharpe créée totalement avec ces fils.
Caste : Humaine
Groupe d'appartenance : Millénium
Supérieur hiérarchique : Le Major
Armes : Deux Raging Bull Taurus dont les munitions sont en argent bénit, une petite dague également en argent bénit et sa "magie".
Lieu de résidence : Nulle part jusqu'à ce qu'elle intègre Millénium
Signe particulier : Ses yeux rouges et ses cheveux blancs.
Traits de caractère : Solitaire, froide, discrète au point de savoir se faire oublier, mélancolique parfois ; relativement méprisante envers ceux qui l'accostent.
Défauts : Tue comme elle l'entend, parfois sans réfléchir ; a une fâcheuse tendance à vouloir tout faire elle-même et à négocier sur le travail qui lui est assigné.
Qualités : Réalise toujours le travail qu'on lui donne à la perfection, capable de réfléchir calmement et rapidement dans des situations complexes ou délicates.
Votre pire problème : En général ils meurent, donc aucun.
Votre but dans la vie : Pas de but particulier
Aime : Marcher dans la rue la tête baissée en pensant à autre chose, tirer dans les vampires et les loups-garous (pratique, ça se régénère ...), la nuit.
Aime pas : Le jour (un albinos, c'est sensible à la lumière !), les directives un peu trop ... directes, les gens un peu trop curieux quant à son passé.
Hobbies hors mission : S'asseoir quelque part où elle peut regarder les gens passer toute la journée, se promener dans les rues désertes la nuit, faire sauter la tête de ceux qui lui cherchent problèmes.
Une petite touche pour quelqu'un de votre groupe ? Versteht nicht ...
Biographie :
Ceci est l'histoire d'une petite fille dont le nom est devenu son reflet.
Née peu avant minuit un soir de nouvelle lune, elle fut abandonnée très tôt par ses parents, qui ne prirent pas la peine de la nommer, persuadés d'avoir donné le jour à un monstre aux yeux de sang. Elle ne tenait de ses géniteurs que son nom de famille. Elle fut recueillit et élevée dans un orphelinat de Berlin, certes miteux, mais dans lequel régnait une atmosphère de bonne entente et d'entraide, à tel point que la petite fille vivait dans une innocence et une félicité que peu d'orphelins connaissent. Il y avait, bien sûr, quelques personnes pour parler d'elle lorsqu'elle n'était pas là, des gens pour dire qu'elle avait l'allure d'un monstre. Il y avait aussi des gens pour dire que, si elle en avait l'allure, elle n'en avait certainement pas l'esprit et qu'il n'y avait aucune raison de s'en méfiier ou de la rejeter. Malgré tout, bien qu'elle ait des amis, la petite fille se sentait terriblement seule. Elle avait tant conscience de sa différence, que cela l'empêchait de s'ouvrir complètement aux autres, bien qu'elle n'ait rien à cacher et rien à se rappeller d'autre que sa vie à l'orphelinat. Elle ne disait rien de ses émotions, de ses impressions lorsqu'elle voyait dans le miroir brisé de sa chambre le reflet de ses pupilles rouges et la blancheur fantômatique de ses cheveux, ainsi que la pâleur de sa peau ; elle ne disait rien et continuait à sourire, malgré son air profondément triste que l'on surprenait parfois sur son visage. La vie suvait son cours et la petite fille grandissait, restant à l'orphelinat car, elle en avait conscience, personne ne voulait adpoter un enfant qui avait le visage d'un monstre. Elle n'en souffrait que d'avantage, mais continuait toujours à sourire. Il le fallait. Elle avait, après plusieurs années, fini par croire qu'elle risquait réellement d'apporter le malheur sur ceux qui s'appitoyaient sur son sort. Au fur et à mesure qu'elle grandissait, elle songeait de plus en plus à devenir une vraie "Gespenst", un vrai fantôme. Mais elle n'eut pas le temps de réaliser cette ambition. Une nuit, des gens pénétrèrent dans l'orphelinat et tuèrent ou violèrent tous ceux qu'ils trouvaient. Un des adultes survivants au carnage se précipita dans les étages supérieurs, pour protéger les enfants qui dormaient encore. Il était, pour cela, armé d'une simple dague qu'un homme lui avait un jour offert. "Contre les monstres", lui avait-il dit. Lorsqu'il l'avait montré à la petite fille, celle-ci s'était reculée. "Je doit donc en avoir peur, puisque je suis l'un d'eux." avait-elle répondu. Et maintenant, l'homme était là, la protégeant, ainsi que d'autres enfants, de cette dague qui ne lui serait d'aucune utilité, car les monstres auxquels il avait à faire n'étaient pas de ceux qui craignent l'argent. Les hommes l'abattirent sans trop de mal, et pour le punir d'avoir voulut leur résister, frappèrent le corps étendu. La dague d'argent décolla de sa main et glissa sur le sol en bois, avant d'atterrir près de la petite fille. Cette dernière regardait l'arme avec horreur, et se plaqua contre le mur. Après avoir terminé leur macabre manège, les hommes se mirent en devoir de faire souffir les enfants, autant qu'il était possible de le faire sans qu'ils en meurent. La petite fille, du fond de la salle, regardait, terrifiée, toutes les atrocités qui se déroulaient sous ses yeux. Et ceux qui voulaient s'enfuir étaient immédiatement abattus. Les quelques survivants tentèrent de se cacher dans le fond de la salle, espérants qu'ils seraient épargnés. Il n'en était rien, et malheureusement il se rendait bien vite compte de la futilité de cette fuite désepérée. Alors, un des hommes tourna son regard vers la petite fille et une expression étrange se peignit sur son visage. Du dégoût. La peur qu'elle avait ressentit s'évanouit en un instant, remplacée par une colère froide. On pouvait la traiter de monstre, la rejeter, la craindre, mais jamais on n'avait le droit de prendre cette expression quand on la regardait dans les yeux. Jamais. Son regard changea immédiatement. Du regard paniqué de l'innocente petite fille, il ne resta plus rien. Ses yeux s'étirèrent de mépris et ses pupilles rouges brillèrent de colère. Toutes les peines qu'elle avait ressentit le long de sa vie, tous les sentiments qu'elle avait caché, elle les rassembla et les transforma en une haine profonde, froide et inébranlable. Lentement, elle se leva, ramassa la dague posée à ses pieds et s'avança, calmement, vers celui qui l'avait regardé avec tant de dégoût. Celui-ci fut surpris de ce geste, au point qu'il en oublia de tirer, bien qu'elle se rapprochât toujours de lui. Mal lui en prit : la dague d'argent finit dans son coeur. Avec un sourire profondément cruel, elle repoussa le cadavre et s'agenouilla pour récupérer le pistolet qui était tombé de la main du corps. Elle l'utilisa pour tuer le deuxième homme, mort avant d'avoir entièrement réalisé le changement de situation qui venait de s'effectuer. Considérant les cadavres avec une joie contenue, un léger bruit vint troubler le silence de la pièce. Un "ploc" sonore contre les lattes de bois. Surprise, la fille baissa les yeux, mais ne vit que la dague sanglante qu'elle tenait dans sa main. Elle la leva devant ses yeux, et à la lueur de la lune, la lame d'argent accrocha son regard. Elle vit avec stupéfaction que le reflet de ses yeux étaient de la même couleur que le sang qui coulait lentement sur le sol. C'est à ce moment-là qu'elle dû perdre la raison. Elle ramassa l'arme du second homme et l'accrocha à sa ceinture, de même que l'autre pistolet et la dague toujours trempée de sang. Puis elle sortit, sans un regard en arrière. Elle marcha longtemps, mais ce n'est qu'une fois loin de l'orphelinat qu'elle réalisa qu'elle n'avait nulle part où aller. Avisant une église proche, elle décida de s'y réfugier, le temps d'une nuit. Entrant dans le bâtiment, elle fut subjugée par la beauté des draperies et des vitraux. Subjugée ... et écoeurée ; elle qui n'avait vécu que dans la misère, se trouvait placée devant des richesses qui lui faisaient mal aux yeux. S'avançant aussi silencieusement que possible le long de l'allée principale, elle avisa l'autel illuminé. Et cet autel était recouvert d'un voile brodé dans une matière qu'elle connaissait bien, depuis qu'elle avait tué avec. La lumière de la lune perçant à travers un vitrail se répercutait sur une très longue pièce de tissu, entièrement de fils d'argent cousue. La fille atteint l'autel, saisit le tissu dans ses mains. Elle prit la dague dans son autre main et, sur toute la longueur, trancha l'étoffe en deux. Elle en prit une partie et la noua autour de son cou : les nuits sont fraîches dans les rues. Elle regarda l'autre moitié pensivement ; puis elle haussa les épaules et fourra le tissu dans sa poche, persuadée que cela lui servirait sans doute un jour. Avant de sortir du bâtiment, elle remarque, incrusté dans le bur, une cuvette où reposait un fond d'eau bénite. Ayant lu bien des légendes concernant des monstres de la nuit craignant le pouvoir de Dieu, la fille vida les réservoirs des pistolets dans l'eau et y plongea également la lame de sa dague, afin de la laver du sang qui la souillait. Elle récupéra les balles, rechargea les pistolets et sortit de l'église. Au dehors, pas une lumière ne brillait à part celle de la lune ; aucun être vivant n'était dehors excepté elle. Alors seulement, elle remarqua le lourd brouillard qui s'était infiltré dans les rues de la ville. Cette fumée surgit de nulle part l'envoûta immédiatement. Elle représentait ce qu'elle avait tant voulut être autrefois : un fantôme, un être évanescent, quelque chose qui aurait pu justifier ces cheveux blancs et ce regard sanglant. Et elle avait enfin trouvé. Elle allait parcourir les chemins, sans but autre que de vivre au grés de ses émotions. Et tout ceux qui l'en empêcheraient ... mourraient. Ils seraient enveloppés dans le brouillard et seraient criblés de balles ou lacérés par une fine et tranchant lame d'argent. Souriant d'envie à cette idée, elle comtempla un instant la fumée illuminée par l'éclat de la lune, cet éclat qui la fascinait tant. Puis elle s'enfonça dans le brouillard ; elle voulait s'en imprégner, oublier tout ce qu'elle avait connu avant, car elle savait qu'on l'avait maintenu dans l'ignorance et l'innocence : ce qui s'était passé ce soir lui avait montré que les êtres sont bien plus cruels que cela. Elle devrait donc être plus cruelle qu'eux et oublier celle qu'elle était avant, la fille discrète qui aurait voulut devenir fantôme.
Et la petite fille sans nom devint Nebel.
(Excusez pour le ton un peu grandiloquent de la biographie ^^")