Ce que Iscariot ne peut accepter.

(ou comment trouver un titre débile à souhait XD)

C'EST PAS POSSIBLE QU'UNE TELLE INFAMIE AIT PU SE PRODUIRE ICI, AU VATICAN!!!!

La nouvelle avait fait hurler de rage Enrico Maxwell, dirigeant de l'Ordre Iscariot, la section la plus redoutable de l'Inquisition. Et pour cause c'était leur fierté qui était attaquée.

Lorsqu'en 1949 le Testament de Judas fut découvert, tous à la section XIII imaginait avoir retrouvé le 5è Testament.
Les rumeurs comme quoi cette oeuvre serait en mesure de détruire la Chrétienté n'était aux yeux de ses fidèles que la calomnie de quelques incroyants voyant là un moyen de déstabiliser la toute puissance du Vatican.

Son contenu, scrupuleusement étudié par des scientifiques reconnus (et pas toujours chrétiens, ce qui renforçait le message), avait remotivé dans leur mission les membres de Judas Iscariot.
Sacrifier jusqu'à son âme au nom de Dieu était plus qu'une vocation, c'était une raison d'être.
Inutile de préciser que ce document, considéré comme apocryphe pour l'Eglise, était bel et bien un Canon pour la Section XIII. Il bénéficie d'une protection de premier ordre au sein de la bibliothèque du Vatican.

Du moins en bénéficiait. Le Testament venait d'être volé.


Enrico revenait de la réunion secrête qui avait réuni le Pape, quelques cardinaux et le légat. Cette affaire était prise au sérieux.

Il devait retrouver le Testament. Le Pape en personne lui confiait cette mission. Le problème n'atait pas vraiment son contenu, mais plutôt ce que l'on pourrait en faire. Les traductions officielles et les études étant sur le point d'être publié, il fallait faire vite avant que de fausses traductions circulent.

Mais le problème était que Maxwell ne pouvait pas placer des éléments importants sur cette missions. Outre le fait qu'ils étaient occupés, l'envoie de personnes stratégiques, aux yeux de leurs adversaires, serait une preuve de trouves mageurs. Il ne pouvait pas se permettre d'afficher une image alarmiste.

Il décida de convoquer deux éléments précis. C'était deux recrus, mais ces deux là lui avait fait forte impression.

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Enrico contemplait ses deux recrues assis calmement devant lui. La petite fille attendait sagement, l’homme regardait autour de lui, sur un air assez indifférent.

"Bien, j’ai décidé de vous confier une importante mission. Vous êtes des personnes qui m’inspire confiance, je pense donc être en mesure de vous confier ceci.

Dans la nuit d’hier à aujourd’hui, le Testament de Judas, conservé dans les locaux de la Bibliothèque du Vatican, en attente d’être archivé dans l’Enfer* a été volé. Votre mission consiste à le retrouver."

Enrico leur expliqua la valeur de l’ouvrage pour Iscariot les enjeux d’une telle perte.

"Vous avez été sélectionnés pour deux raisons. Tout d’abord, il faut que cette mission reste secrète. De ce fait mobiliser des personnes trop connues pourrait être considéré comme un « signal » par nos adversaires. Deuxièmement, vos capacités personnelles. Il n’est pas évident que les personnes responsables soient des personnes ordinaires. Ni nécessairement des vampires.
C’est pourquoi je préférais confier ceci à des personnes assez familières avec des pouvoirs spéciaux. Bien sûr je peux encore me tromper, mais c’est la conclusion à laquelle a aboutit la IIIe division, chargée de la sécurité, lors de son enquête. Il n’y a eu ni infraction, ni casse des vitrines. Les gardes ont été retrouvés endormis. Et il ne sont toujours pas réveillés du reste.

Pour cette affaire vous avez carte blanche et crédits illimités. Nous devons retrouver ce saint livre très rapidement.

Avez-vous des questions ?"



*Note de culture générale : l’Enfer est la réserve de la bibliothèque du Vatican, Il y est stocké toutes les possessions d’une valeur inestimable pécuniairement et culturellement parlant. Les personnes y ayant accès se comptent sur les doigts d’une main, et les livres n’en sont pratiquement jamais sorti, sauf sur demande spéciale, et c’est hautement contrôlé. On le surnomme l’Enfer car la sécurité y est incroyable.

[HSrp]Désolé de l'attente, j'ai bien crû mourir sous le fouet des profs T___T[/HSrp]

(Bon, j’aurai mis le temps, mais voila enfin la première partie…)

Slaye écouta Maxwell tout en gardant un air distrait, et en prenant soin de ne jamais regarder l’homme plus de quelques secondes avant de laisser son regard errer sur les différents objets se trouvant dans la pièce. Pourtant, il n’avait pas perdu la moindre information. Quand celui-ci demanda s’il y avait des questions, il riva soudain son regard dans le sien.

- Pas d’autre information ? Pas de suspects, pas d’autres indices ? Parce que là, c’est un peu maigre, vous ne trouvez pas ?
- Rien d’autre pour le moment. Peut être que nous obtiendrons plus d’informations lorsque les gardes se réveilleront, mais ne sachant pas quand cela se produira, nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. Je vous laisse le soin d’improviser.
- Une dernière question dans ce cas… A votre avis, combien de personnes pourraient vouloir cet ouvrage ?
- Qui sait ? Bien des gens pourraient le vouloir. Que ce soit un collectionneur ou un de nos adversaires, la liste serait longue à dresser.

Slaye hocha la tête, reprenant son air distrait. Il tourna les talons et se dirigea vers la sortie, saluant Maxwell d’un vague signe de la main. Il y avait donc deux possibilités majeures. Soit le voleur avait dérobé le testament pour lui-même ou pour un commanditaire précis, soit il l’avait volé pour le revendre au plus offrant. Si c’était le premier cas, il allait être difficile de lui mettre la main dessus. Mais dans le second, cela pourrait simplifier les choses. Car il n’y avait pas énormément de possibilités pour tirer un maximum d’un ouvrage ancien. La première solution était de contacter toutes les personnes intéressées et de comparer les prix, mais cela demandait de bons renseignements sur ces personnes. L’autre moyen, plus simple et plus efficace était de le vendre lors d’enchères illégales. Restait à savoir si de telles enchères se déroulaient prochainement, et à trouver où. C’était le premier problème.

Le second problème se trouvait juste derrière lui, sous la forme d’une petite fille blonde qui se trouvait derrière lui. Il n’aimait pas spécialement les enfants, mais le problème ne résidait pas là. Réussir à s’introduire dans une vente aux enchères illégale n’était déjà pas une mince affaire, mais le faire en traînant une gamine qui ne devait pas avoir plus de douze ans derrière lui relevait plutôt de l’impossible. Il allait devoir la laisser derrière, mais avant de le lui dire, il avait quelque chose à faire. Il se mit en route vers l’endroit où étaient soignés les gardes.

Il ne mit pas longtemps à arriver au dispensaire, et monta dans la chambre où se trouvaient les gardes. On le laissa entrer sans problème, et il se pencha au dessus du premier. Effectivement, il avait l’air profondément endormi.
« Leur état est plus proche du coma que du sommeil en fait ». Slaye se retourna et regarda brièvement le médecin qui se tenait dans l’encadrement de la porte.

- Qu’est ce qui leur est arrivé au juste ?
- Aucune idée, et c’est bien ça le problème. On nous les a amené dans cet état, et il n’a pas évolué depuis.
- Aucune réaction aux stimuli ?
- Rien, nous avons tout tenté pour les réveiller, mais ils ne réagissent pas. Pourtant, ils ont toujours une activité cérébrale. En fait, on dirait qu’ils sont en train de rêver.

Slaye se pencha à nouveau sur un des gardes, souleva l’une de ses paupières, et fixa son regard dans celui de l’homme. Puis il se redressa, l’air songeur. Apparemment, il ne s’agissait pas d’hypnose. Plutôt un genre d’ordre mental très puissant, ou quelque chose du même genre. Il y avait donc des chances que le voleur soit un télépathe plutôt puissant. Voila qui laissait envisager une rencontre des plus intéressantes. Mais ils n’en étaient pas encore là. Slaye se tourna vers la petite fille qui se tenait silencieuse derrière lui.
« Bon, Eve, c’est ça ? J’ai peut être une idée de piste, mais il va falloir que je creuse ça seul. Donc à moins que tu ne veuilles faire des recherches de ton côté, reste ici et préviens moi si les gardes se réveillent et donnent des informations supplémentaires, ok ? ».

Sans attendre la réponse, Slaye sorti de la chambre et quitta le dispensaire. Une fois arrivé à la route, il héla le premier taxi qui passa. Il monta dans la voiture. « A Rome, vite ».

Quelques temps plus tard, il posait le pied sur le pavé de la capitale Italienne. Il régla le taxi et regarda autour de lui. Cela faisait quelques années qu’il n’avait plus mis les pieds dans cette ville. Mais il n’y avait rien de mieux qu’une capitale pour trouver des renseignements. Il n’avait plus qu’à attendre le soir pour trouver quelqu’un qui puisse le renseigner. Quelqu’un acceptant de vendre des informations, ou susceptible de se les laisser arracher par la violence, les deux lui convenaient, même s’il avait une légère préférence pour la seconde option.

[HRP : OBJECTION! L'Enfer ou plus communément Les Enfers d'une bibliothèque désigne en général le ou les étagères où sont contenus les ouvrages à caractère licencieux, susceptibles d'être en inadéquation avec la politique de la bibliothèque. L'endroit où sont conservés les archives les plus importantes du Vatican sont les archives pontificales. Désolée de faire ma chi-eu-se mais étant archiviste, je ne peux que me prendre pour Phoenix Wright dans ce contexte.
Note : Si tu classes le 5e testament dans l'Enfer de la Bib. du Vatican.. huhuh, ça veut dire qu'il contient des éléments sulfureux, voire pornographiques. o_O Voir :
http://www.bnf.fr/pages/cultpubl/exposition_731.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Enfer_%28Biblioth%C3%A8que%29]

[HS rp]Je n'ai fait que rapporter ce qu'on m'a apprit :p
Donc déjà pas forcément vrai à 100%, selon la théorie de la subjectivité de toutes sources.
Celui du Vatican est quand même considéré comme spécial de par son contenu.
Tu le dis toi-même, le contenu est sencé ne pas être en adéquation avec la politique de la bibliothèque, or on parle du Vatican, là. Ce qu'il y a dedans n'est sûrement pas de simples ouvrages pornos, pour que l'accès soit si réglementé les archives pontificales sont accessibles, elles.

Mais ne pourrissons pas le sujet ^^[HS rp]

La nuit. Il n’y avait rien de tel pour transformer une ville. Et le changement était d’autant plus spectaculaire lorsqu’il s’agissait d’une capitale d’un pays d’Europe de l’ouest. Car si les risques de s’y faire trancher la gorge étaient des plus faibles durant la journée, même dans les quartiers les plus pauvres, il n’en allait pas de même une fois le soleil couché, et sans avoir à aller chercher aussi loin. Il n’y avait pas que les vampires pour chasser la nuit, loin de là. Les humains étaient également très bon à ce genre de sport. Du moins, une certaine frange de la population l’était, et ces personnes n’avaient pas besoin de canines surdimensionnées pour laisser des cadavres dans leur sillage. La seule différence étant que le sang des victimes finissait dans le caniveau, et non pas dans leur estomac…

Tout en marchant dans les ruelles sombres de la ville, Slaye observait la nouvelle faune se mettre en place, comme si le changement se faisait de manière naturelle. Les petits commerçants fermaient leurs stores et les rideaux de fer, tandis que les prostituées gagnaient leur secteur. Les braves gens rentraient chez eux, tandis que des groupes se formaient ça et là dans les rues. Finalement, rien ne changeait réellement d’une ville à l’autre lorsqu’on se rendait dans les bas quartiers. Mais Slaye savait que ce n’était pas dans les rues qu’il trouverait quelqu’un qui soit en mesure de le renseigner sur ce qu’il cherchait. Il n’y avait que des petites frappes, qui se contentaient de petits coups. Ce qu’il lui fallait, c’était quelqu’un d’une tout autre trempe. Quelqu’un qui soit au courant des gros coups qui se préparaient dans la ville, et des ventes importantes qui pouvaient s’effectuer. Il avait bien une idée sur la personne, mais la convaincre ne serait pas des plus aisé. Si toutefois il réussissait à la trouver.

Slaye tourna à l’angle d’une rue et regarda autour de lui. La dernière fois qu’il était venu à Rome, il avait rempli un membre d’un cartel qui possédait un club dans le quartier. Exactement le genre de type qu’il lui fallait. Mais même si la ville n’avait pas changé, il avait du mal à se souvenir de la location exacte de ce club. Il fallait dire qu’à force de voyager de ville en ville à travers l’Europe, il avait tendance à oublier celles où il n’était pas allé depuis un moment. Il haussa les épaules. Au fond, il n’avait qu’à tourner un peu en rond, il finirait bien par trouver.

Il n’avait pas fait cent mètres lorsqu’il aperçu un homme s’avançant vers lui en titubant. Slaye ne put réprimer un léger sourire devant une technique aussi éculée. Il continua d’avancer, et laissa l’homme le heurter, sentant les doigts de celui-ci se glisser dans sa poche, et en ressortir vide du fait de l’absence de tout contenu dans celle-ci. De son côté, Slaye observa sa prise. Apparemment, l’homme n’avait commencé à travailler que peu de temps avant de le croiser, vu la maigre récolte qu’il avait dans sa poche. Seulement deux portefeuilles peu garnis. Il entendit soudain une exclamation de surprise derrière lui, puis des pas se rapprochant rapidement. Il se retourna pour découvrir l’homme qui n’avait plus l’air aussi ivre qu’avant, le rouge de son visage étant sans doute plus du à la colère qu’à l’alcool. Il avait sorti un cran d’arrêt et s’apprêtais à frapper. Le sourire de Slaye s’élargit encore, et il recula d’un pas pour éviter la lame. Il laissa à l’homme l’occasion de frapper quatre autres coups qu’il évita tout aussi aisément avant de lui saisir la main et de lui tordre violemment le poignet, lui faisant lâcher son arme et pousser un cri de douleur. « Finalement, tu tombes bien, je cherche un club privé dans le quartier, et je le trouve pas. Tu dois bien pouvoir me renseigner non ? Dois pas y en avoir des tonnes dans le coin ». L’homme lui jeta un regard noir, et tenta de se dégager. Slaye soupira, et lui brisa le poignet d’un geste sec, lui arrachant un nouveau cri de douleur. « Je n’ai pas non plus dit que j’étais du genre patient… ». L’homme gémit en se tenant le poignet, puis finit par lâcher l’information, avant de s’enfuir à toutes jambes. Slaye le regarda partir, puis se mit en route. Il n’avait que faire d’un petit pickpocket estropié.

Il ne mit pas longtemps à trouver le club en question. L’endroit n’avait pas changé, et était exactement comme dans ses souvenirs. Un genre de réplique des clubs de jazz des vieux films américains. Il s’avança vers l’entrée, sans se soucier du gorille qui se tenait juste à côté de la porte. Mais lorsqu’il arriva à son niveau, celui-ci lui bloqua le passage. « Désoler monsieur, c’est une soirée privée. Personne n’entre sans invitation ». Slaye tourna lentement la tête vers l’homme, et son regard croisa le sien. Le videur se raidit soudain, et s’écarta. « Veuillez entrer, monsieur ». Slaye passa à côté de lui et lui donna une petite tape sur l’épaule. « Merci bien, mon vieux… ».
Comme dans ses souvenirs, il lui fallut descendre un long escalier, avant d’arriver devant une double porte qui donnait sur la salle. Mais ce qui ne concordait pas trop avec ses souvenirs, c’était l’absence de musique et la décoration de la salle faite de sang sur les murs et de cadavres éparpillés qu’il découvrit en entrant dans la salle. Il avança lentement dans la pièce, enjambant les corps qui se trouvaient sur son chemin, jusqu’à arriver à un box au fond de la salle. C’était là que se trouvait la table privée de l’homme qu’il cherchait, et c’était là qu’il comptait le trouver. Il examina les différents cadavres affalés sur la table et fini par trouver celui qu’il cherchait. Finalement, il n’aurait pas ses informations. Mais il en avait peut être une autre, à la vue du carnage qui avait eu lieu. Ce n’était pas un règlement de comptes. Tous les corps étaient démembrés, certains avaient eu la tête arrachée, mais celui qui avait fait ça n’avait pas utilisé d’arme. Tout à main nues, ce qui excluait l’action humaine. Et celui qui avait fait ce massacre l’avait fait très peu de temps avant son arrivée, comme en témoignaient les corps encore chauds.

Slaye remonta rapidement dans la rue. Il ne savait pas si cette affaire était liée à la sienne, mais il pourrait le vérifier s’il parvenait à rattraper le tueur. Il repassa à côté du videur qui n’avait toujours pas bougé de sa place. Un autre élément qui tendait à exclure le simple règlement de compte, sinon, le videur aurait été le premier abattu. « Un conseil, cherche toi un autre boulot, celui là ne rapporte plus rien ».
Mais comme il s’y attendait plus ou moins, la rue était déserte, et il n’avait pas la moindre idée sur la direction que l’autre aurait pu prendre. Il soupira, et prit une direction au hasard. Peut être que son instinct ne le tromperait pas sur ce coup là…